Si les manucures s'occupent des soins des ongles, les prothésistes ongulaires ou les stylistes ongulaires effectuent des poses de vernis, des décorations et des faux ongles en gel ou à l'aide de capsules. Cette dernière technique fait référence aux ongles américains dans les 80/90.
Récemment, dans l'actualité des professionnels de la beauté, les coiffeurs en danger s'unissent à travers une pétition pour préserver leur légitimité qui, dans une situation économique difficile, luttent contre la vente de produits professionnels au grand public.
Aujourd'hui, c'est au tour des professionnel(le)s de l'ongle de sentir en danger : les prothésistes ongulaires tirent la sonnette d'alarme. Avec le développement exponentiel des prothésistes ongulaires depuis quelques années, des formations dont la qualité de certaines est vivement discutée, un vide juridique autour de cette profession, les Chambres de Métiers ont récemment mis un frein à l'immatriculation des nouvelles demandes.
Prothésistes ongulaires : le cadre légal
Pour exercer le métier de prothésistes ongulaires dans un cadre légal, les professionnel(le)s de l'ongles doivent être diplômées. Il est important de distinguer d'une part les manucures qui ont un diplôme (CAP, BP) de soins esthétiques. Ces professionnelles sont habilitées à dispenser des soins sur le corps et les ongles. En complément et après une formation, les esthéticiennes peuvent pratiquer la pose de faux ongles.
Et d'autre part, les prothésistes ongulaires ou les stylistes ongulaires qui n'ont pas nécessairement une expérience dans les métiers de la beauté mais, qui ont validé une formation permettant la pose et la dépose de faux ongles avec vernis et décoration. Cette activité est réalisée dans des bars à ongles, dans des salons de coiffure comme activité annexe ou au domicile des clients. Pour exercer cette activité à son propre domicile, la règlementation est la même que pour les établissements recevant du public (ERP).
Ensuite, après avoir validé une formation, les prothésistes ongulaires ou les stylistes ongulaires doivent s'inscrire à la Chambre des métiers dont elles dépendent pour exercer cette activité de façon officielle. De plus, ces professionnel(le)s de l'ongle doivent également avoir souscrit à une assurance en matière de responsabilité civile professionnelle.
La grogne des prothésistes ongulaires
Le cadre règlementaire autour de ces métiers de l'ongle reste encore très flou, raisons pour lesquelles certaines Chambres de métier ont décidé de réguler l'explosion des immatriculations des prothésistes ongulaires.
Pour motiver leur décision, les Chambres de métier demandent aux prothésistes ongulaires de justifier un CAP de soins soins esthétiques, d'où l'inquiétude des professionnel(le)s de l'ongle qui sont le plus souvent dans l'incapacité de justifier ce diplôme. En effet, les Chambres de métier s'appuient sur l'article 16 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat, que complète le décret n° 98-246 du 2 avril 1998.
Soutenues par les différents syndicats et fédérations professionnelles comme le SNSO (Syndicat National des Stylistes Ongulaires) ou encore l'UPCOM (Union des Professionnels des Métiers des Cils, de l'Ongle et du Maquillage), les prothésistes ongulaires partent en guerre en invitant les professionnels, les consommateurs et tous les passionné(e)s à les soutenir avec une pétition accessible ICI.